Remontée de l’IDC au deuxième trimestre, dans la foulée d’une réduction des taux d’intérêt attendue depuis longtemps et d’une croissance vigoureuse de la population et de l’emploi.
- L’indice des dépenses de consommation (IDC) s’est établi en moyenne à 118,0 points au deuxième trimestre de 2024, en hausse de 19,8 points par rapport au trimestre précédent.
- Sur une base mensuelle, l’IDC a commencé le trimestre en forte progression, enregistrant un bond de 7,6 points pour atteindre 112,4 en avril. Cette poussée s’est poursuivie en mai, alors que l’IDC a grimpé à 121,5 points avant de reculer à 120,1 points en juin. Les estimations pour juin sont provisoires, toutefois, car elles ne reposent que sur les données jusqu’à la semaine du 16 juin.
- En juin, la Banque du Canada a abaissé les taux d’intérêt pour la première fois depuis mars 2020, après les avoir maintenus en avril et en mai. La Banque a réduit son taux directeur de 25 points de base, les données semblant indiquer que l’économie est toujours en situation d’offre excédentaire.
- La forte croissance démographique au Canada reste un moteur important de l’augmentation des dépenses. Selon les estimations de la population publiées par Statistique Canada, le Canada comptait près de 250 000 nouveaux résidants au deuxième trimestre de 2024.
Principales constatations
L’emploi a enregistré une hausse inattendue au printemps 2024. L’essentiel de cette hausse est survenu en avril, alors que le niveau d’emploi au Canada affichait un gain de 90 000 emplois. En mai, 27 000 autres emplois se sont ajoutés, tandis que le niveau est resté essentiellement stable en juin (perte de 1 400 emplois). Même si la croissance des salaires a considérablement ralenti depuis l’an dernier, la hausse de l’emploi a été suffisante pour soutenir la croissance des dépenses au deuxième trimestre.
Les baisses de taux de la Banque du Canada stimuleront les dépenses de consommation. Le premier recul des taux à survenir depuis des années encouragera les consommateurs à délier les cordons de leur bourse, en particulier pour l’achat d’articles à prix unitaire élevé. Cette tendance s’accentuera à mesure que la Banque du Canada continuera d’abaisser ses taux. Le Conference Board du Canada prévoit deux autres coupes des taux en 2024 et d’autres encore en 2025.
L’inflation élevée des prix des logements pourrait nuire aux dépenses de consommation. En avril, mai et juin les prix des logements ont augmenté de plus de 6,0 %, en glissement annuel. Cette hausse du coût de l’hébergement est l’une des raisons principales pour lesquelles l’inflation, qui a atteint 2,7 % sur une base annuelle en juin, n’est pas encore retournée à la cible de 2,0 % de la Banque du Canada. Le facteur le plus important ayant contribué à la flambée des prix du logement a été le coût de l’intérêt hypothécaire, qui a fait un bond de 22,3 % par rapport à l’année précédente. La hausse persistante des prix du logement continuera de peser sur les dépenses de consommation, car de plus en plus de ménages renouvellent leur prêt hypothécaire à des taux d’intérêt plus élevés.
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