Blogues | novembre 06, 2024

L’indice des dépenses de consommation-Les salaires continuent d’augmenter, mais pas au même rythme qu’avant

Rétroaction exclusive du Conference Board du Canada 

Dans le cadre de notre récent partenariat avec le Conference Board du Canada, nous sommes ravis de présenter la rétroaction fiable suivante de son Index of Consumer Spending (ICS) (index de dépenses de consommation) qui est alimenté par les services de données de Moneris. La combinaison de nos données de pointe sur les dépenses de consommation qui proviennent des activités aux points de vente et de l’expertise du Conference Board du Canada fournit une perspective canadienne sur les tendances économiques.

Recul de l’indice au troisième trimestre 

• L’indice des dépenses de consommation (IDC) s’est établi en moyenne à 114,0 points au troisième trimestre de 2024, en baisse de 4,3 points par rapport au trimestre précédent. 

• Sur une base mensuelle, l’IDC a mal commencé le trimestre, passant de 121,1 points en juin à 118,0 points en juillet. Son recul s’est poursuivi en août, alors qu’il est descendu à 110,4 points. Une remontée semble se dessiner pour septembre, l’indice s’étant maintenu à 113,5 points pendant les deux premières semaines du mois. 

• Depuis le dernier trimestre, la Banque du Canada a encore réduit son taux directeur, de 50 points de base (25 points en juillet et en septembre). Une baisse des taux d’intérêt stimule les dépenses, mais cela prend du temps. Nous prévoyons que le gros de l’effet stimulant de ces réductions se fera sentir au cours de trimestres ultérieurs.

• Le taux de croissance des prix à la consommation a ralenti de manière significative depuis le début de ce trimestre. En glissement annuel, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 2,5 % en juillet et de 2,0 % en août. Au moment de la rédaction de la présente note, le taux de croissance estimé pour septembre n’avait pas encore été publié. Cependant, compte tenu du refroidissement des marchés du travail et du fléchissement des dépenses de consommation, la croissance de septembre ne devrait pas s’éloigner tellement de cette tendance.   

• Août est l’un des mois où les magasins font leurs meilleures affaires, en raison de la course aux achats pour la rentrée scolaire. Le mois d’août cette année a été considérablement plus tranquille que celui de l’année d’avant. 

Principales constatations

Le taux de chômage se rapproche de son pic. Le taux de chômage a graduellement augmenté tout au long de l’année. Ces trois derniers mois, il est monté à 6,5 % en moyenne contre 6,3 % au deuxième trimestre. Le Conference Board du Canada prévoit qu’il atteindra 6,7 % en moyenne au quatrième trimestre de l’année, mais il ne dépassera pas ce cap. À mesure que la baisse des taux d’intérêt continuera de faire sentir ses effets sur l’économie, le marché du travail se redressera, ce qui stimulera les dépenses.

Les salaires continuent d’augmenter, mais pas au même rythme qu’avant. Dans ce contexte de refroidissement du marché du travail, la croissance des salaires des employés a ralenti. Nous estimons qu’au troisième trimestre, les salaires ont augmenté de 4,0 % en glissement annuel, soit le plus faible taux en plus de deux ans. Pendant que le marché du travail continuera de se refroidir et que les inquiétudes suscitées par l’inflation se feront plus distantes, la croissance des salaires poursuivra sa descente, minant les dépenses de consommation en 2025 malgré des perspectives d’emploi plus favorables.

Les consommateurs ont serré la ceinture, mais pourront la relâcher bientôt. Le taux d’épargne des ménages s’est accru au début de l’année, mais selon le Conference Board du Canada, il reculera progressivement à la deuxième moitié de 2024 et jusqu’au début 2025. Ce qui porte un coup à l’épargne, c’est l’endettement des ménages, qui devrait avoir augmenté de 2,1 % au troisième trimestre en raison de l’accroissement de la dette hypothécaire. Pendant que les taux d’intérêt diminueront encore, la croissance des paiements d’intérêt ralentira, ce qui libérera de l’épargne pour des achats discrétionnaires. Il est important de noter, toutefois, qu’il y aura encore de nombreux ménages qui renouvèleront leur hypothèque à des taux d’intérêt beaucoup élevés qu’il y a cinq ans, limitant ainsi les possibilités que les dépenses soient plus élevées que prévu au cours des deux prochaines années.  

À propos du Conference Board du Canada :

Le Conference Board du Canada est l’organisation principale de recherches indépendantes au pays. Notre mission est d’autonomiser et d’inspirer les responsables afin de bâtir un meilleur avenir pour tous les Canadiens et toutes les Canadiennes grâce à la fiabilité de nos recherches ainsi qu’à l’établissement de liens inégalés. Index of Consumer Spending (index de dépenses de consommation) | Conference Board du Canada

Personne-ressource pour les médias :Walter Bolduc
Économiste
bolduc@conferenceboard.ca